Quarante minutes au sein d'un élevage industriel de porcs. Il y a Maxime, emmuré seul avec mille bêtes assourdissantes. Il y a des tombereaux de merde, il y a ses rêves inavouables. Il n'y a rien d'autre à voir, il y a seulement à éprouver. Pendant trois ans, en Super 8 et poussé par Jean Rouch, Jean-Louis Le Tacon filme la raison économique comme une machine de mort, l'histoire d'un type qui doit dabord sauver sa peau. Mais lui appartient-elle encore, sa peau ? C'est le sujet : un corps souillé, essoré, sous une peau de porc. Prix Georges Sadoul 1980, Cochon qui s'en dédit fit scandale. On ignorait alors à quel point il préfigurait les temps que nous vivons, telle une métaphore implacable. Semblable réquisitoire, en effet, appelle l'émeute...''Une vision rabelaisienne, barbare, hénaurme, du conditionnement par le travail et l'argent. 'Cochon qui s'en dédit', tourné en Super 8, marque une date dans l'histoire du cinéma de petit format.'' (Louis Marcorelles, Le Monde, 6 décembre 1980)