157 AUDIO (s) BDP (s)

Parmi les nombreux jeunes talents qui naissent sur la scène musicale, il en est quelques-uns dont le petit plus nous captive. C'est le cas de Florian Noack dont la générosité et le rayonnant solaire illuminent dès la première rencontre. Sa vivacité et sa curiosité sont fascinantes. Ses 25 doigts galopant sur le clavier émerveillent. Et surtout... surtout, sa sincérité et son humilité remplissent de respect. Voyager au coeur des folklores des nations, partager la saveur unique de leurs musiques virtuoses ou pudiques, offrir parfois ses propres arrangements en première mondiale : voici l'étonnante aventure sonore à laquelle nous convie le pianiste.

Cette anthologie présente le patrimoine phonographique breton, en mettant en lumière le travail d'Hermann Wolf, éminent producteur quimpérois, fondateur de la maison Mouez Breiz disparu en 1976. Panorama d'oeuvres rares et oubliées défrichées par le musicologue Jean-Baptiste Mersiol, ce coffret est un véritable témoignage de l'âme sonore bretonne. On remonte ainsi la piste d'enregistrements anciens de bombardes et binious (de l'époque où la transmission de la pratique instrumentale était encore orale), redécouvre des chansons de Théodore Botrel, ainsi que des musiques liturgiques et des poèmes. On découvre l'oeuvre de l'organiste Gérard Pondaven et les premiers enregistrements d'Alan Stivell, alors jeune harpiste, qui accompagne la chanteuse Andrée le Gouil. Enfin le troisième CD est consacré à la chanteuse folk oubliée liane Pronost. Un ensemble diversifié de couleurs musicales qui exprime la pleine richesse de cette culture presque insulaire.

Elle fait partie de ces rares artistes québécois dont le succès sur la grande scène de la francophonie ne se dément pas au fil du temps et des albums. Depuis qu'elle s'est fait connaître en 1989 au Festival International de la Chanson de Granby, la chanteuse originaire de Portneuf a perfectionné son art, et vingt quatre ans après que les accords de son premier album (Nos rêves) aient résonné, elle nous revient avec Feutres et pastels, un 13eme opus tout en nuances, dix-sept nuances pour être précis...

Trois femmes, trois destins liés. Deux soeurs peules musulmanes, Ramla et Hindou, sont contraintes d'épouser, pour l'une, le riche Alhadji Issa, et pour l'autre, le cousin de cet homme. Safira, la première épouse d'Alhadji, se méfie de l'arrivée de Ramla dans son foyer. Un roman polyphonique sur la condition des femmes au Sahel. Prix Orange du livre en Afrique 2019, prix Goncourt des lycéens 2020. Electre 2021

Le Belouga Quartet est constitué de Tambourinaires de la nouvelle génération : Sebastien Bourrelly, Valentin Conte, Benjamin Melia et Florian Mesureux. Chacun représente, par son origine géographique, une école différente : de la vallée du Rhône au Comté de Nice en passant par Aix et Toulon. Motivé par le souci de renouveler le répertoire de son instrument, le Quartet a sollicité le concours de quatre compositeurs : Jean Michel Bossini, Patrice Conte, Miquèu Montanaro et Patrick Vaillant. Ils ont amicalement accepté de se plier à quelques contraintes : composer une farandole, une polka, faire entendre des mesures asymétriques ou encore, capter et restituer des modes de jeu récents. L'objectif était, non pas de déconstruire, mais plutôt de cueillir le présent d'un instrument séculaire dans ses multiples déclinaisons : rester à la fois fidèle aux marqueurs culturels de la discipline tout en révélant sa diversité et son évolution.

La ville de Belém, au nord du Brésil, est depuis longtemps un foyer de culture et d'innovation musicale. Enveloppée par le mysticisme merveilleux de la forêt amazonienne et surplombant l'immensité de l'océan Atlantique, Belém est composé d'une culture diversifiée aussi vivante et large que l'Amazonie elle-même. L'histoire de Jambu est celle d'une ville entière dans toute sa gloire. Avec ses boîtes de nuit animées offrant les meilleurs sound-systems et des spectacles érotiques, une géniale débrouillardise et la créativité de musiciens qui n'ont pas hésité à se lancer, Jambu est une balade cinématographique exaltante dans la beauté et le coeur du petit coin de l'Amazone qui fait le succès de Pará.

Classe, inclassable et déjà un classique ! Le crooner américain s'approprie les genres pour mieux les dépasser... Cet opus mélange southern soul, country, blues, funk et folk avec un soupçon de hip-hop, de dub et de sons club des 80s/90s. Riche de l'héritage de la musique d'antan, l'album est pourtant résolument moderne dans sa production et offre de belles collaborations avec Andrew Hale (Sade), St Francis Hotel, Distance et Nostalgia 77. Jeb, originaire du Missouri, a vécu au Texas, à New York et Londres. Son histoire est une succession d'anecdotes fascinantes avec les plus grandes légendes de la musique. Il peut vous parler de concerts des Sex Pistols au Texas ou de Bambaata dans le Bronx, d'avoir vendu des vinyles à Prince Paul, Brian Eno et David Byrne, de ses collocations avec Ari Up des Slits et Neneh Cherry ou encore de sa grande amitié avec Adrian Sherwood. Jeb a également joué live avec Lucinda Williams et Lambchop et réalisé les acclamées compilations Country got soul.

Pour ce second album, le premier sur Rough Trade, Lankum assoit sa réputation de groupe sachant manier le métissage des genres et s'affaire à insuffler une vie nouvelle à une musique d'un autre temps. Si le quatuor s'inspire bien sûr de chants traditionnels marqués par les légendaires Frank Harte, Planxty, The Dubliners et The Watersons, on peut déceler de subtiles traces des influences collectives diverses, de la musique folk américaine au punk en passant par le krautrock, la techno ambient, la folk psychédélique, le black metal ou le rock'n'roll. Brandis par certains comme le renouveau d'un folk traditionnel à ces accents les plus purs, The Guardian les couronne d'ores et déjà d'un 5/5 prometteur !

Dans son nouvel album, le trouvère breton d'adoption aborde de nombreux thèmes en gardant toujours un regard léger et bienveillant, même sur les thèmes les plus sombres. Nous vagabondons ainsi entre amour d'une vie, temps qui passe, besoin d'introspection, émerveillement devant les choses les plus simples, ou beauté de l'être humain et de ses braves gens. L'élégance naturelle de son écriture est mise en valeur par des orchestrations très acoustiques au service du texte et de la voix. Et des voix, devrions-nous dire, car c'est avant tout un disque à deux, en duo avec Corinne Schorp qui mêle merveilleusement sa voix à celle de Maxime.

Des années 60 au début des années 70 une myriade d'artistes fait de la ville un melting pot musical incontournable : Lee Dorsey, Betty Harris, Willie West, Elridge Holmes - enchainaient les 45 tours, souvent avec The Meters aux choeurs et Allen Toussaint à la production. L'artiste aux talents multiples Eddie Bo a également écrit et produit pour plusieurs artistes y compris The Explosions, Chuck Carbo et bien d'autres. La plupart de ces artistes n'ont pas connu beaucoup de succès en dehors de la ville faute d'une distribution locale trop limitée, en conséquence, beaucoup de leurs disques sont maintenant des collectors et des raretés. S'ajoute à cela funk polymorphe des Indiens de Mardi Gras ou encore la parade de jazz du Rebirth Jazz Band et l'on obtient ce troisième volume de New Orleans Funk.