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Cinq ans après sa création (2010), le groupe brésilien basé à Sao Paulo continue son voyage musical avec un troisième opus mélangeant énergie luminescente et cultures de l'Atlantique. Hyper-contemporain, l'album dialogue entre les sons et les rythmes du Brésil et de l'Afrique, distinguant les identités musicales diverses des dix musiciens. Leurs influences collectives comprennent le jazz, le funk et la musique afro-brésilienne, et s'étirent un peu plus loin dans le dub et le reggae, l'électronique, la cumbia et le carimbo, l'éthio-jazz et la samba. C'est un orage rythmique à couper le souffle, harmonieusement dynamique avec des beats imprévisibles, un sens aigu de l'humour et des réflexions politiques.

En 2020, Amours sorcières était un périple bucolique et léger à travers des rythmes et des rimes d'inspirations nord-africaines. Abondant et généreux, La mue du serpent bénéficie des arrangements sur mesure de Camille Rocailleux et de la malicieuse guitare électrique de Nicolas Jules, invité sur quelques morceaux. Alternent moments de douceurs mélancoliques et comptines en trompe-l'oeil. On entend dans ce répertoire la profondeur du piano, l'électricité des guitares, le côté solennel des cuivres, la douceur enveloppante des cordes.

Rosalia est devenue l'une des artistes féminines les plus en vue sur la scène musicale internationale et a révolutionné le flamenco, cette musique traditionnelle qu'elle revisite comme personne. Après la sortie du très remarqué Los Angeles (2017) et de la claque suscitée par El mal querer (2018, écoulé à 20 000 exemplaires en France), la chanteuse espagnole à qui l'on doit d'innombrables collaborations explosives (TKN avec Travis Scott, ou encore avec James Blake, Billie Eilish, Takeshi...), signe son grand retour avec Motomami. Son premier single, La Fama, langoureuse collaboration avec The Weeknd, donne le ton de ce projet.

Le plus bel orchestre de l'histoire du jazz poursuit ses enregistrements dans les studios Columbia en y gravant quelques-uns des plus beaux chefs d'oeuvre de la musique du vingtième siècle.

Strut Records présente le second volume d'une série de compilations ouvrant les portes des archives de Disques Debs, l'un des plus grands labels français des Caraïbes. Ce second volume se concentre sur les productions du label datant des années 1970, ainsi que sur l'émergence de la cadence. Il propose une large palette d'influences pan-caribéennes, mélangeant les rythmes, les styles et les langages qui ont dominé les dancehalls, les clubs et les salles de concert de la décennie : kompa haïtien, cadence lypso et reggae dominicain, salsa puerto-ricaine, ou des groupes comme les congolais de Ry-co Jazz. On y retrouve des groupes renommés comme Les Vikings, Super Combo et Typical Combo, ainsi que des noms plus confidentiels. Le pack comprend des photos inédites des archives de Disques Debs, des notes et une interview avec le chanteur et tromboniste Christian Zora (Les Maxel's, Energy).

Après Mucho chino (Belleville Music, 2014), Natalia Doco revient plus chamanique que jamais avec un album autoproduit sur son label Casa Del rbol et réalisé par Axel Krygier, génie de la scène indépendante argentine. C'est en effet la première fois que Krygier (grâce à l'entremise de Remy Kolpa Kopoul) accepte de produire un album pour un autre artiste. Cette fois, Natalia est aux commandes de son "vrai premier album... entier", enregistré entre Buenos Aires et Paris. Elle en signe tous les titres, avec quelques jolies collaborations : Belle du Berry (Paris Combo), le duo Yépa et Florian Delavega co-signent quelques textes en français. El buen gualicho, l'incantation bienfaisante, se décline en 12 titres. On y retrouve l'inspiration puissante du continent sud-américain, le réveil d'une féminité assertive, des mantras soignent les plaies de l'âme à coups de trombone et d'harmonies complexes.